Imaginez un lieu de travail où chaque bonjour est sincère, où les conflits se résolvent dans le respect, et où la collaboration est la norme plutôt que l’exception. Ce n’est pas un rêve utopique, c’est le résultat concret d’une culture de civilité bien ancrée dans l’organisation. 

Mais qu’est-ce que la civilité au travail exactement ? C’est bien plus qu’une simple politesse de façade. La civilité englobe l’ensemble des comportements qui démontrent du respect, de la courtoisie et de la considération envers les autres. C’est le socle sur lequel se construit un environnement de travail sain, productif et épanouissant. 

Dans un contexte où les tensions et le stress au travail sont de plus en plus présents, la civilité devient un enjeu crucial. Elle n’est pas seulement souhaitable, elle est essentielle. D’ailleurs, la loi est claire à ce sujet : les employeurs ont l’obligation légale de fournir un milieu de travail exempt de harcèlement et de violence. 

Malgré l’importance de la civilité, de nombreux milieux de travail font encore face à des défis importants en matière de respect et de considération mutuelle. Les cas d’incivilité, de conflits non résolus et même de harcèlement sont malheureusement encore trop fréquents dans nos organisations. Cette réalité souligne l’urgence d’agir et de promouvoir activement une culture de civilité.  

Dans cet article, nous explorerons ensemble les multiples facettes de la civilité au travail. Nous verrons comment la promouvoir, quels sont ses impacts positifs, et comment elle peut transformer radicalement notre expérience professionnelle quotidienne. Que vous soyez gestionnaire ou employé·e, vous avez un rôle crucial à jouer dans cette dynamique positive. Êtes-vous prêt·e à relever le défi de la civilité ? 

Comprendre la civilité et l’incivilité 

La civilité et l’incivilité sont deux faces d’une même médaille dans le monde du travail. Mais que signifient réellement ces termes et comment se manifestent-ils au quotidien ? 

La civilité au travail, c’est l’art du vivre ensemble professionnel. Elle se traduit par des comportements qui favorisent le respect mutuel, la collaboration et le bien-être de tous·tes.

Concrètement, voici quelques exemples de comportements civils : 

  • Utiliser des formules de politesse comme « merci » et « s’il vous plaît »
  • Saluer ses collègues chaque jour 
  • Offrir son aide et sa collaboration
  • Utiliser un ton de voix respectueux 
  • Rester ouvert·e aux opinions différentes 
  • Reconnaître l’expertise et les bons coups de ses collègues

À l’inverse, l’incivilité se définit comme un comportement qui manque de considération pour autrui et qui transgresse les normes de respect mutuel au travail. Bien que souvent subtile, l’incivilité peut avoir des conséquences importantes sur le climat de travail. Voici quelques exemples de comportements incivils : 

  • Utiliser un ton brusque ou un langage grossier 
  • Ignorer ou éviter une personne 
  • Répandre des rumeurs 
  • Couper la parole lors de discussions 
  • Faire des commentaires négatifs sur les autres 
  • Adopter une attitude constamment négative 

Il est crucial de comprendre que la ligne entre l’incivilité, le conflit et le harcèlement peut être mince. Si elle n’est pas adressée, l’incivilité peut rapidement dégénérer en conflit ouvert, voire en situation de harcèlement psychologique. C’est pourquoi il est essentiel d’être vigilant·e et d’agir dès les premiers signes d’incivilité. 

Les impacts de l’incivilité et des conflits 

L’incivilité et les conflits non résolus ne sont pas de simples désagréments passagers. Leurs répercussions peuvent être profondes et durables, affectant non seulement les individus directement impliqués, mais aussi l’ensemble de l’organisation. Examinons de plus près ces impacts.

Sur les individus : 

Les personnes victimes d’incivilité peuvent subir des conséquences importantes sur leur bien-être psychologique et physique : 

  • Stress et anxiété accrus 
  • Baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi 
  • Démotivation et désengagement professionnel 
  • Problèmes de santé physique (troubles du sommeil, maux de tête, problèmes digestifs) 
  • Isolement social au travail 

Il est important de noter que même les personnes qui adoptent des comportements incivils peuvent en subir les conséquences, notamment en termes de réputation professionnelle et de relations de travail détériorées. 

Sur l’organisation : 

L’incivilité et les conflits non gérés ont également un impact significatif sur l’organisation dans son ensemble : 

  • Détérioration du climat de travail et de la cohésion d’équipe 
  • Baisse de la productivité et de la qualité du travail 
  • Augmentation de l’absentéisme et du présentéisme 
  • Hausse du taux de roulement du personnel 
  • Coûts directs et indirects liés au recrutement et à la formation de nouveaux·elles employé·es 
  • Risque accru de situations de harcèlement psychologique 
  • Atteinte à la réputation de l’organisation 

Sur la qualité des services : 

Dans un contexte de service, l’incivilité peut avoir des répercussions qui dépassent les murs de l’organisation : 

  • Détérioration de la qualité des services offerts aux client·es ou usager·ères 
  • Tension perceptible par les personnes externes à l’organisation 
  • Perte de confiance des client·es ou partenaires envers l’organisation 

Il est crucial de comprendre que ces impacts ne sont pas isolés. Ils s’entremêlent et peuvent créer un cercle vicieux où l’incivilité engendre plus d’incivilité, détériorant progressivement l’environnement de travail. 

La bonne nouvelle ? Ce cercle vicieux peut être brisé. En prenant conscience de ces impacts et en agissant de manière proactive pour promouvoir la civilité, nous pouvons créer un environnement de travail plus sain, plus productif et plus épanouissant pour tous et toutes. 

La civilité : une responsabilité partagée  

Créer et maintenir un environnement de travail empreint de civilité n’est pas la responsabilité d’une seule personne ou d’un seul département. C’est un effort collectif qui implique chaque membre de l’organisation, du sommet de la hiérarchie jusqu’aux nouveaux·elles employé·es. Examinons les rôles et responsabilités de chacun·e dans cette démarche cruciale. 

Le rôle de l’organisation : 

L’organisation établit le cadre général dans lequel la civilité peut s’épanouir : 

  • Élaborer et mettre en œuvre une politique claire en matière de civilité et de prévention du harcèlement 
  • Fournir les ressources nécessaires pour la formation et la sensibilisation à la civilité 
  • Créer des mécanismes de signalement et de gestion des situations d’incivilité 
  • Assurer un suivi et une évaluation régulière des initiatives liées à la civilité 

Le rôle des gestionnaires : 

Les gestionnaires jouent un rôle clé dans la promotion et le maintien d’une culture de civilité : 

  • Être un modèle positif en adoptant systématiquement des comportements civils 
  • Communiquer clairement les attentes en matière de civilité à leur équipe 
  • Intervenir rapidement et efficacement en cas de conflit ou d’incivilité 
  • Encourager et reconnaître les comportements civils au sein de leur équipe 
  • Être à l’écoute des préoccupations de leurs employé·es et y répondre de manière appropriée 
  • Veiller à l’application équitable des politiques de civilité 

Le rôle des employé·es : 

Chaque membre du personnel a un rôle actif à jouer dans la création d’un milieu de travail civil : 

  • Adopter des comportements respectueux et courtois envers tous·tes les collègues 
  • Prendre conscience de l’impact de ses propres comportements sur les autres 
  • Communiquer de manière constructive, notamment en utilisant la communication non violente 
  • Signaler les situations d’incivilité dont ils·elles sont témoins ou victimes 
  • Participer activement aux initiatives de formation et de sensibilisation à la civilité 
  • S’efforcer de résoudre les conflits de manière respectueuse et collaborative 

Il est important de souligner que la civilité n’est pas synonyme d’absence de désaccord ou de conflit. Les divergences d’opinions sont normales et même souhaitables dans un milieu de travail dynamique. C’est la manière dont ces désaccords sont exprimés et gérés qui fait toute la différence. 

Conclusion 

La civilité au travail est bien plus qu’une simple question de politesse. Comme nous l’avons vu, elle joue un rôle fondamental dans la création d’un environnement de travail sain, productif et épanouissant. Comprendre l’importance de la civilité et ses impacts est la première étape vers une transformation positive de notre milieu professionnel. 

Cependant, la connaissance seule ne suffit pas. Pour véritablement faire la différence, nous devons passer à l’action. C’est pourquoi nous vous invitons à découvrir notre prochain article : Promouvoir la civilité au travail : Stratégies et outils pratiques. 

Dans ce second volet, nous explorerons : 

  • Des stratégies concrètes pour prévenir l’incivilité et promouvoir un climat de travail sain 
  • Des outils pratiques que chacun·e peut utiliser au quotidien pour favoriser la civilité 
  • Des conseils sur la manière de réagir face à l’incivilité 
  • Des étapes clés pour mettre en place une véritable culture de civilité dans votre organisation 

Que vous soyez gestionnaire ou employé·e, vous y trouverez des ressources précieuses pour transformer vos intentions en actions concrètes. 

La civilité au travail n’est pas une destination, c’est un voyage. Un voyage qui commence par la compréhension, se poursuit par l’action, et se maintient par l’engagement continu de tous·tes. 

Êtes-vous prêt·e à faire le prochain pas ? 

Et si repenser la gestion des ressources humaines était la clé pour mobiliser vos talents au sein d’une culture d’entreprise forte et humaine?

Vision RH devient Koesia.